Journal intime – Propriétaire : inconnu – Ruine de Syrius, Ville GTA – Archive 07 055
Vendredi 24 September de l'an 10Ce matin le réveil a été dur. Depuis quelques jours de nombreuses personnes disparaissent et je n'arrive plus à dormir.
Je ne peux oublier le cadavre de Samuel qui a été retrouvé près de la grange... je n'avais jamais vu quelqu'un dans un tel état. On aurait dis que son corps avait été dévoré par quelque chose. J'ai froid dans le dos rien que d'imaginer ce que ça pouvait être.
Je vais y aller, Sélène m'appelle pour aller manger. J'espère qu'elle m'a préparé le délicieux ragoût qu'elle a l'habitude de faire, j'ai besoin de force pour la battue qu'on organise cet après-midi.
J'espère que nous ne ferons pas de mauvaise rencontre...
Samedi 25 September de l'an 10
8h00Une nuit horrible vient d'avoir lieu.
Hier, la battue n'a rien donné, mais je ne suis pas le seul à avoir eu le sentiment d'être épiés.
Nous avions par précaution doublé le nombre de garde durant la nuit, mais cela n'a pas suffit pour “les” retenir.
Ces êtres sans noms ont attaqué en profitant de l'obscurité. On compte une centaine de victimes et autant de blessés. Je ne saurai dire si ce qui m'effraie le plus est leur apparence répugnante ou la sauvagerie dont ils ont fait preuve durant l'assaut.
Nous avons appris qu'un autre village s'était fait attaquer aussi. Il paraît que plusieurs femmes et enfants y ont été enlevé... le sort funeste que leurs réservent ces créatures ne fait aucun doute. Aeternum Vale !
Mais l'espoir est là, les troupes de l'empire ont débarqué et avec les nombreux renforts présents dans la ville nous sommes prêt à nous défendre.
19h00La victoire est avec nous !
Comme prévu, nous avons subis une attaque et elle a été repoussé avec succès. Les derniers assaillants sont en ce moment même entrain d'être brûlés dans le four crématoire. Les hommes rient de les voir se débattre, la vengeance a un goût sucré.
Nous n'allons pas en rester là, une attaque directe sur les camps de ces cannibales va avoir lieu. J'ai l'immense honneur d'en faire parti, je pense que père serait fier.
Je vais dire au revoir à Sélène et aux enfants.
22h00Je viens de rentrer. Notre offensive est un semi-échec.
L'invasion des camps ennemis s'est faite sans encombre et nous avons récupéré certaines des ressources qui nous avait été volé. Mais il n'y avait aucunes traces des voraces, nom dont ils s'affublent.
Nous avons aussi retrouvé les disparus... empalés sur des pieux... les pleurs de leur famille résonnent encore à mes oreilles.
Ce soir, je ne vais pas dormir. Savoir que ces monstres rôdent toujours dehors me glace le sang. Heureusement que des renforts continuent d'affluer.
Dimanche 26 September de l'an 10
8h00Il pleut à grosses gouttes.
Un affrontement de grande envergure à commencer aux portes de la ville. Les hommes de trois chefs Tribales Voraces se sont lancés à l'attaque en profitant une nouvelle fois de l'obscurité.
Je profite d'un peu de répits pour écrire ces mots. Les pertes sont terribles des deux côtés, le sang rougît les murs, les cadavres s'entassent et on ne sait plus où marcher. Ce sont de terribles combattants, on croit les avoir tué mais ils vous sautent dessus possédés par leur faim dévorante. Cela m'a déjà coûté plusieurs doigts.
Je ne comprends le sens de tout cela, ils sont trois à quatre fois moins nombreux que nous et pourtant ils continuent leurs charges.
J'ai peur. Le terrain n'est pas en notre faveur et la folie de ces démons me font craindre le pire.
22h00Je suis épuisé.
La bataille fait toujours rage dehors. La pluie s'est intensifiée et la boue colle maintenant aux armures, rendant pénible le moindre mouvement.
Nous sommes toujours en surnombre et pourtant nos ennemis ne faiblissent pas. A chaque nouvelle vague, ils deviennent plus fort et plus nombreux. Le temps joue contre nous, et je me met à douter de la stratégie de nos généraux. Nous sommes acculés sur cette ville, nous n'avons d'autres choix que de voir les voraces nous démembrer et arracher avec férocité des quartiers entiers de nos corps.
Je vais allé voir Sélène et les enfants. Ils vont bien, et je prie le ciel de bien vouloir nous protéger.
Lundi 27 September de l'an 10Je ne sais plus qui je suis.
Hier, je ne suis pas retourné affronter les voraces. Je suis resté enfermé chez moi avec ma famille. Je me met à avoir des désirs étranges.
Durant la nuit un enfant à pleurer, je l'ai fait taire en le clouant au mur avec mon épée. Ses petits couinements pendant que je le transperçais m'ont fait rigoler. C'était si amusant !
Maintenant Sélène et les enfants se sont cloîtrés dans la chambre, ils ont peur de moi et disent que je suis fou. Mais non je ne suis pas fou, j'ai seulement une envie... une envie de goûter à leurs petits corps tout fragiles, une envie d'y plonger mes dents avec délectation.
Dehors, les voraces sont plus nombreux et nous continuons de nous faire massacrer. Ahahah ! Tout cela est ma foi bien charmant.
Je retourne devant la chambre, la faim va bien finir par les faire sortir.
Mardi 28 September de l'an 10
1h00Je viens de finir de cuir Sélène.
L'odeur qui embaume la pièce est succulente, j'en ai l'eau à la bouche. J'ai préparé les couverts et un bon vin. Je sens que ce repas va m'envoyer au paradis.
J'entends des bruits contre ma porte, les voraces sont probablement arrivés jusqu'à chez moi attiré par l'odeur. Je ne leur laisserai aucun morceaux, ces corps sont les miens et je suis le seul à pouvoir les déguster.
Des soldats sont passés tout à l'heure pour m'annoncer qu'il fallait fuir car on allait brûler le village. J'ai répondu que je restais là. Tout cela n'a plus d'importance, il ne me reste que ce festin et un délicieux désespoir qui m'envahit...
Les Dieux nous ont quitté. Soyons purifiés. Domine, miserere nobis.